« Nous devons mobiliser tous les acteurs de l’éducation, dès l’été, pour engager le vrai changement à l’école »

Ce vendredi après-midi, Eva Joly a visité l’école innovante Saint-Merri-Renard, à Paris, accompagnée des directeurs, d’enseignants et de parents d’élèves. Pour la candidate des écologistes :

« Cette école a fait tomber les murs entre les classes, avec l’extérieur et avec les parents. C’est la preuve qu’en redonnant de l’autonomie aux enseignants, on peut construire une école ouverte sur la société, et qui s’adapte aux besoins de tous les enfants.

L’équipe éducative de Saint-Merri-Renard est un symbole de résistance qui donne de l’espoir au regard des inégalités trop nombreuses entre les écoles, de la gestion centralisée et de la caporalisation des personnels. Notre école est malade de la concurrence, de la disparition des postes et de l’absence de formation des nouveaux enseignants. Résultat : le plus beau métier du monde n’attire plus les jeunes. Le nombre de candidats aux concours d’enseignement est en baisse de 40% en 2 ans.
Des nouveaux postes doivent être créés, mieux rémunérés, et avec une formation refondée. Il faut libérer la créativité et permettre aux innovations d’exister et d’inspirer l’ensemble du service public.

Pour redonner aux enseignants l’énergie et la capacité de mobilisation dont notre service public d’éducation a besoin. J’appelle à l’organisation de 200 universités d’été sur tout le territoire, dès 2012, rassemblant les enseignants, les parents d’élèves, les associations, les éducateurs ou encore les collectivités locales. L’Ecole française a besoin de ces moments de réflexion et de débat pour engager le vrai changement. Ces universités d’été témoigneront de la volonté du nouveau gouvernement de mobiliser l’ensemble de la société pour donner une nouvelle impulsion à notre système éducatif. »

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  1. Je viens de lire l’article paru dans le café pédagogique (http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/04/16042012_EvaJoly.aspx) sur la visite par Eva Joly de l’école Saint –Merri (Paris) ainsi que votre texte ci-dessus. Je comprends parfaitement qu’une telle école puisse résumer ce que les Verts veulent pour l’école de demain. C’est un bel outil pédagogique.
    Mais dans les faits, l’école Saint-Merri est aussi un concentré de quelques dérives de l’école française, parisienne. Le bel outil pédagogique est une triste vitrine sociale. Une école qui pratique l’entre-soi. Située déjà dans un quartier nanti de la capitale, elle permet encore plus cet entre-soi en recrutant hors de son secteur chaque fois que ses effectifs baissent. S’ensuivent des demandes de dérogation, des départs d’écoles moins attractives, une désectorisation contraire à la règle.
    Elle accueille ces familles « dérogatoires » uniquement sur le fait qu’elles adhèrent au projet pédagogique de l’établissement. Ce qui est aussi contraire aux principes mis en place dans les commissions de dérogation qui siègent en mairie à chaque fin d’année.
    Ces commissions de dérogation sont censés freiner cette tendance
    Saint-Merri st-elle vraiment l’école modèle que l’on doit ériger en symbole pour cette campagne présidentielle? Est-ce vraiment une école pour tous ?
    Je sais combien la campagne est difficile pour Eva Joly. Mais là, en décidant de l’amener à parler pour une école innovante, loin de toute « centralisation », j’ai l’impression de n’entendre que la voix de parents privilégiés culturellement, financièrement et pratiquant l’entre-soi.
    Astrid, maman d’une petite fille en primaire, à Paris 18e.

  2. Sympthique à une nuance près, je ne sens pas très la possibilité de mettre en parce 200 universités d’été d’ici cet été à partir de maintenant. Je l’ai dit au sein de la commission éducation, il aurait fallu préparer cette idée il y a 6 mois. On est pas dans le tempo en quelque sorte