Eva Joly dans le Nord-Pas-de-Calais pour contrer le Front National

Mardi 10 avril, la candidate écologiste était en visite dans le Nord Pas de Calais, sur des lieux emblématiques de l’ex-bassin minier, aujourd’hui en panne de reconversion. Accompagnée de Cécile Duflot, elle est venue porter un message fort : face au désarroi et à la colère sur lesquels prospère le FN, l’écologie est porteuse de réelles solutions pour redynamiser les territoires, créer de l’emploi et renforcer le tissu social et le vivre-ensemble, .

Le matin, Eva Joly était à Hénin-Beaumont, ville revendiquée par les partisans du Front National comme le fief de Marine Le Pen. Elle est venue visiter le marché en compagnie de Marine Tondelier, native de la commune et candidate d’EELV pour les élections législatives sur la circonscription. Entourée de militants ayant tracté toute la matinée, sous une pluie fine, elle a été accueillie chaleureusement par les commerçants et habitants, devant lesquels elle a battu en brèche la posture haineuse du Front National.

« Je comprends la colère qui peut couver dans cette ville. Je la comprends car je la partage et je pense qu’elle est légitime. Cette population qui a été abusée par les affaires de corruption à répétition a plus que besoin de la République exemplaire que je défends. A Henin-Beaumont comme ailleurs je refuse qu’un clan ne se substitue à un autre. Pour Marine Le Pen, cette ville est une opération médiatique. Sitôt élue ailleurs, elle délaisse ses habitants comme elle délaisse les responsabilités auxquelles elle prétend. Sa conversion à la défense des opprimés est d’ailleurs une pure illusion sociale.

Mais je sais que les habitants d’Hénin-Beaumont ne cèderont pas aux sirènes de la haine, car l’avenir, c’est la démocratie citoyenne et écologique. Les solutions écologiques, en termes d’emploi, de logement, d’accès à la santé, de pouvoir d’achat, elles existent, dans le bassin minier comme ailleurs. Face à nos détracteurs, je veux vous dire que l’écologie n’est pas réservée aux riches et bobos, mais s’adresse bien aux problèmes de tous les citoyens. »

L’après-midi Eva Joly a visité la commun de Fresnes-sur-Lescaut et a pu y montrer que ces solutions fonctionnent lorsque l’écologie est au pouvoir, lorsque les citoyens se réapproprient leurs territoires, lorsque la priorité est donnée à l’humain et au vivre-ensemble. En compagnie de Sandrine Rousseau, vice-présidente du Conseil Régional et candidate d’EELV pour les élections législatives sur la circonscription du Valenciennois, Eva Joly a visité la ville dirigée depuis 1994 par le maire écologiste Luc Coppin. Face aux taux de chômage explosifs issus de la récession industrielle et minière, un vaste programme d’insertion a été entrepris depuis plusieurs années avec l’association Espoir pour redonner du souffle à cette ville et la développer en associant ses habitants.

En invitant les jeunes à réhabiliter des ordinateurs hors d’usage dans des ateliers dédiés, la municipalité propose emploi et formation en privilégiant la réparation à la surconsommation. En associant les habitants à la restauration urbaine de la cité minière, elle propose un programme social fondé sur la protection du patrimoine et l’épanouissement personnel à travers l’accès à la culture. En mettant à disposition des véhicules pour les personnes âgées et celles en situation de handicap, elle rapproche chacun de son droit légitime à l’exercice plein et entier de la citoyenneté en misant sur l’autonomie. En mettant à disposition des écoles et des citoyens des « Jardins Solidaires » où chacun peut librement cultiver son potager, elle améliore l’accès à une alimentation saine.

Eva Joly s’est dite « fière de voir tout ce qui a été réalisé dans cette commune. Le score du FN y est insignifiant. Cela démontre qu’en donnant aux citoyens les moyens de prendre en main leur destin, en choisissant de miser sur le vivre-ensemble, les rhétoriques haineuses ne portent pas face aux solutions pleines d’espoir issues de l’écologie mise en pratique ».


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  1. Bonjour Madame EVA JOLY

    Merci de parler de la santé. MERCI d’en parler. J’ai été agréablement rassuré par vos propos. Je n’ai que rarement entendu parler de la santé par nos responsables politique et encore moins de la souffrance de nos concitoyens. Là est mon propos de responsable associatif – association de santé – que je me permet de vous adresser, dans l’attente d’un accueil favorable.
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    1- La colère.
    Dans vos articles vous parlez de la colère, face à la situation actuelle. Elle est justifiée bien évidemment. Et moi aussi je la comprends.
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    2- la résignation
    Depuis la déception continuelle de ne pas se sentir pas écouté, et la perception de se voir abandonné depuis longtemps, nombre de citoyens sont actuellement dans la résignation. Et cela fait 30 ans que cela s’accumule au fonds de l’inconscient collectif. Cela fait trop longtemps que cela dure. C’est très difficile à vivre. Une réponse est nécessaire, oui, mais une réponse avec résultat !
    Alors →  » Qu’est-il possible de croire ?  »  » Qui écouter »
    Voilà ce que je ressens autour de moi, et ce n’est pas le plus pire.
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    3- Le mal être existentiel: une GRANDE SOUFFRANCE.
    Lorsqu’il n’y a pas la colère, la force de vie est presque morte, du moins très affaiblie.
    Et selon diverses circonstances s’installent aussi bien la dépression que les conduites addictives et quelque fois l’acte ultime. Je rappellerai seulement que « le suicide est à la fois un acte individuel et un fait social » selon DURKHEIM. une information juste serait nécessaire.
    Le manque de confiance en soi, la tristesse et le manque de projection de sa vie dans le proche avenir, Ne plus avoir envie de vivre c’est le pire, le plus pire, le plus grand de tous les maux mal qui rongent notre société. Ainsi que j’ai pu le dire à un ami écolo:  » à quoi sert-il de protéger les pingouins, sauvegarder la couche d’ozone, en un mot préserver la planète si l’être humain n’a plus le goût de vivre ?
    La réalité est là et personne n’ose en parler, bien mieux à plusieurs reprise lors de conférences régionale et européennes sur la santé on m’a répondu 1- que la prévention n’est pas possible, 2- que cela coûtait trop cher . De telles réponses font re-frémir en mon intérieur les souffrances de mon passé. Je sais ce dont je parle aussi bien pour l’avoir vécu, écrit la renaissance dans un livre épuisé « Amitié Reçue » et aussi pour avoir suivi une formation à la fac de médecine sur le thème des conduites suicidaires. Le mémoire de mon Diplôme Inter Universitaire, délivré par la fac de médecine de Nantes porte le titre « prévention de la dépression et du suicide par un mieux vivre. »
    Notre société est en train de mourir –> dépression , suicide, alcoolisme excessif, drogues à outrance, fuite de la vie, la situation de mort en sursis est en progression exponentielle.
    Notre société est en train de mourir. Les chiffres sont là.
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    pour ma part, reprenant les conclusions de FREUD, les propos de nos responsables de santé, et m’appuyant sur les constations actuelles, il serait nécessaire de mettre en place un dispositif de prévention du mal vivre, c’est possible. Mais je suis désolé, ce n’est pas dans ce petit encadré de votre messagerie que je pourrai tout vous expliquer.
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    OUI, IL Y A AUSSI UNE ECOLOGIE DE L’ETRE HUMAIN A METTRE EN PLACE.
    Il nous faut susciter un mieux vivre dans notre société, et ce par tous les moyens.
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    Madame EVA JOLY,
    1- qu’en pensez-vous ?
    2- Avez-vous un correspondant à Rennes susceptible de s’intéresser avec moi sur ce sujet de la santé.

    Merci de votre réponse