Samedi 25 février, nouvelle mobilisation internationale contre ACTA.
Sur le wiki StoppACTA, vous trouverez la liste complète des villes où des manifestations sont organisées.
Renvoi d’ACTA à la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE)
Le Commissaire européen au commerce, Karel de Gucht, a annoncé le mercredi 22 février 2012, son intention de saisir la Cour de Justice de l’Union Européenne pour vérifier la compatibilité du traité ACTA avec le droit communautaire. Les eurodéputés EELV se félicitent de cette décision : « c’est une étape importante pour assurer un enterrement européen d’ACTA. »
> lire le communiqué des Verts au Parlement Européen
“La logique qui vise à mettre les ressources de l’État au service des monopoles d’une poignée de multinationales doit être rejetée.”
Eva Joly, janvier 2012
ACTA, « Accord Commercial Anti-Contrefaçon » est un accord négocié dans la plus grande discrétion par 39 pays, dont l’Union européenne, les États-Unis et le Japon. Sans aucun débat démocratique, ACTA contourne les parlements et les organisations internationales pour imposer une logique répressive dictée par les industries de la recherche et du divertissement.
Au prétexte de protéger les droits d’auteur, ACTA est un cheval de Troie qui organise le contrôle de l’Internet dans l’intérêt d’une poignée de multinationales. Son champ d’action va bien au-delà de la protection des droits d’auteur : mise en danger des libertés publiques, entrave à l’accès aux savoirs et aux médicaments, brevetabilité du vivant, prohibition du partage de la culture sur internet…
En outre, le comité ACTA aura carte blanche pour modifier ses propres règles et sanctions, sans intervention d’instances démocratiques.
ACTA est une menace pour le principe fondamental de la présomption d’innocence :
- En accroissant de façon disproportionnée les droits des industries du copyright aux détriments de ceux des citoyens.
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En obligeant les fournisseurs de services sur internet à faire la police du copyright.
ACTA est une menace pour les libertés publiques :
- Vos supports informatiques seront inspectés aux frontières (disques dur, lecteurs mp3…)
ACTA représente une menace pour les libertés des internautes :
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Sanctions pour les utilisateurs violant le copyright en leur coupant l’accès à l’internet.
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Accès des industries du copyright à vos informations personnelles sans recours à un juge.
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Des activités banales criminalisées (partager un article de journal ou mettre en ligne la vidéo d’une fête où on entendrait de la musique)
ACTA permet à de grandes entreprises de censurer Internet.
ACTA remet en cause l’accès aux médicaments génériques.
ACTA interdit aux agriculteurs de réutiliser leurs semences.
Face à cette menace, Eva Joly et les députés européens EELV ont été les premiers à se mobiliser, aux côtés d’associations citoyennes. Il faut à présent peser sur le Parlement Européen pour que l’accord soit rejeté par les parlementaires en avril.
Télécharger le tract ACTA
Communiqué : Eva Joly appelle les citoyens européens à s’opposer à ACTA
Communiqué EELV : Les citoyens et les élus européens doivent se lever contre ACTA
Commission numérique : Manifestations internationales contre ACTA le 11 février 2012
*photo-logo : La Quadrature du net
Madame,
Que vous auriez à gagner en nous rejoignant nous le front de gauche,et que nous aussi nous en serions plus riche ,mais je tenais en tant que simple citoyen à vous présenter les excuses du petit peuple pour les mots indignes d’un membre du gouvernement envers une de nos CONCITOYENNE car vous l’une d’entre nous et merci pour votre travail passé présent et à venir.
Les derniers paragraphes sont inexacts :
– L’inspection des supports informatiques aux frontières (disques dur, lecteurs mp3…) à été supprimé dans les dernières versions du traité.
– La sanction qui prévoyait une coupure de l’accès internet a aussi été enlevée. Il ne reste que les sanctions civilise (dédommagement des ayants-droit) et pénales (amendes, prison, autres…).
– L’accès des industries du copyright à nos informations personnelles se fera AVEC recours à un juge. (le traité parle plus généralement des « instances juridiques »)
– « Des activités banales criminalisées (partager un article de journal ou mettre en ligne la vidéo d’une fête où on entendrait de la musique) » –> Cela n’est plus vrai non plus dans les versions récentes d’ACTA.
Cela dit, il est vrai que ces dangers existent, puisque le Comité ACTA peut à tout moment modifier les règles du jeu hors de tout processus démocratique. Si les premiers brouillons du traité contenaient ces dispositions, c’est un signe que les lobbys veulent en arriver à ça à moyen terme…
Enfin, une question concernant la vidéo : Ayant lu l’intégralité du traité, je ne vois pas le rapport avec l’interdiction de resemencer des graines brevetées.
Cette interdiction existe depuis 1994 au niveau européen donc a priori, ACTA n’apportera rien de nouveau. Je me trompe ?
Je n’ai pas trouvé beaucoup d’explications sur ce point sur Internet…