250 000 réfugiés libyens sont accueillis tant bien que mal à la frontière tunisienne… ce sont quelques20 000 réfugiés tunisiens, à peine, qui demandent à rester en Europe et moins de mille sur Paris. Nous pouvons, nous devons les accueillir.

Au lieu de cela, les accords de Schengen sont mis à mal par le gouvernement. Au lieu de cela, à Paris, on traque et interpelle les  réfugiés Tunisiens. Au lieu de cela, on les « accueille » dans des conditions pires que celles de camps de réfugiés.

Cette semaine,  associations, particuliers et membres d’EELV se sont mobilisés pour obtenir un hébergement digne et une prise en charge des quelques 400 “migrants de Lampadusa” dont une dizaine de mineurs et une vingtaine gravement malades.

Il faut établir une permanence juridique et sanitaire.

Il y a quelques jours, dans un communiqué, avec Hélène Flautre, nous demandions -et demandons toujours –  un moratoire immédiat sur les renvois de tunisiens en Tunisie.  Nous demandions l’admission exceptionnelle au séjour des Tunisiens déjà en France ; que soit garanti l’accès au territoire européen des personnes en quête de protection ; nous demandions la mise en oeuvre de la directive du 20 Juillet 2001 – qui permet d’accorder une protection temporaire ; nous demandions la mise en oeuvre d ‘un programme européen d’aide et de coopération avec la Tunisie qui permette à ses ressortissants d’entrer dans les Etats Membres pour y travailler ou y faire des études.

PARIS, 28 avril 2011 (AFP) – Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a dénoncé jeudi « l’attitude irresponsable du gouvernement face à la situation des réfugiés tunisiens en Ile-de-France » après des interpellations cette semaine.

« Au mépris des droits fondamentaux de ces centaines de réfugiés sur le sol français, le gouvernement les pousse volontairement à la précarité en tentant de mettre en avant sa réforme démagogique des accords de Schengen », écrit la présidente du groupe EELV au conseil régional d’Ile-de-France, dans un communiqué.

« Après avoir soutenu le dictateur tunisien jusqu’à l’extrême limite et après avoir ridiculisé notre diplomatie lors de la révolution de la jeunesse tunisienne, la France pouvait enfin faire le choix d’une coopération solidaire avec la Tunisie et les autres pays méditerranéens », fait-elle valoir, relevant que « malheureusement, les évènements actuels (…) prouvent le contraire ».

EELV « appelle à un traitement digne et individualisé de la situation de chacun des réfugiés et dénonce l’excès de pouvoir commis à leur encontre et les procédures irrégulières de renvoi aux frontières dont ils sont victimes ».