Les déchets, la terre, la mer
Eva JOLY a rencontré le 22 avril dans la rade de Lorient qu’elle connaît bien, les associations qui luttent contre l’immersion des boues de dragage dans les zones Natura 2000. Par sa présence dans cette région littorale à enjeux elle a montré tout l’intérêt qu’elle porte aux questions maritimes notamment dans leur dimension environnementale.
« La mer n’est pas une poubelle ». Cette profession de foi implique une révision importante des politiques publiques maritimes et littorales.
La France et l’Europe ne peuvent trouver les voies d’un développement durable respectueux de l’environnement en tournant le dos à la mer, comme aujourd’hui le font bon nombre de politiques locales et nationales.
La question des boues de dragage est un exemple symbolique de cette distorsion entre les traitements des déchets à terre et en mer. A terre, les boues de dragage doivent passer sous les « fourches caudines » de la réglementation des déchets dangereux. En mer, les boues de dragage ne sont pas considérées comme des déchets, mais comme des produits naturels que l’on déplace d’un fond marin vers un autre fond marin.
Comment accepter une telle injustice envers la mer et ses milieux, Eva par sa visite a voulu montrer sa différence et son opposition à des pratiques que sur terre nous n’accepterions pas. La terre n’est pas une poubelle, la mer non plus.
Interview d’Eva Joly par Bigouden.TV : Eva Joly au Guilvinec
Suis bien d’accord avec le commentaire de PF sur « l’engagement politique » de Nicolas Hulot, qui me semble plus circonstanciel que de fond. Alors que celui d’Eva Joly s’inscrit dans une logique de durée, dans une suite d’actions cohérentes, avec des objectifs constants et clairement affichés depuis longtemps. Quant à la question du traitement des déchets, terrestres ou en mer, c’est un problème global de la plus haute importance, qu’ils soient nucléaires ou industriels, ou agricoles, ou encore ménagers, il est primordial de les envisager et de les traiter de manière globale. C’est une vraie question de politique nationale qui doit être posée et débattue. Encore plus en période électorale.
Merci à Eva Joly de le faire.
FT
surtout que la mer devient tres acide et la il n’y a rien a faire ce n’est pas une piscine le PH minus ne marche pas le probleme est tres inquietant mais ont en parle jamais
Malheureusement, nombre d’encombrants sont immergés au large de nos côtes et de celles de nos voisins : vieilles munitions, déchets nucléaires, produits chimiques, etc… Sans compter les sous-marins à propulsion nucléaire qui gisent par quelques centaines de mètres, Russes, ou autres. Les Eaux dites INternationales sont une commodité légale, et le ni vu ni connu aide à bien des malfaisances. Il est effectivement urgent de légiférer sur ce thème, le brassage ne fait pas que dilluer les toxiques, il les réparti aussi de telle sorte que telle pollution au Japon ou dans la mer Baltique se répand rapidement dans les eaux et ses habitants dont tout le monde profite !
Bon appétit. BerCalva.
PS : nos centrales nucléaires rejettent allegrement de belles quantités de millisieverts chaque jour, dans l’air et aussi dans les fleuves, rivières et l’océan. Beurk disait Renaud, la mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans !
Hulot, nouvel anti nucléaire.
L’ambition et le réalisme politiques ont parfois du bon. Ainsi, lors d’une journée antinucléaire, en Alsace, Nicolas Hulot a confirmé qu’il n’envisageait pas d’autre solution qu’ Europe Ecologie pour se présenter à la candidature et a découvert tous les graves dangers du nucléaire. « Fukushima…achève de me convaincre que le nucléaire ne peut plus être la réponse à l’avenir énergétique de la planète ».
Comme il le dit, « chacun a le droit à l’erreur », même si celle-ci dure depuis des dizaines d’années !
Car voilà plus de trente ans que les Verts, puis Europe Ecologie, militent, agissent en faveur d’une sortie immédiate, puis, plus pragmatiquement progressive, du nucléaire.
Hier, en Aquitaine, en Bretagne, en Lorraine, en Alsace…des milliers d’écologistes manifestaient sur ce thème ainsi que pour la fermeture de la centrale de Fessenheim.
Or, on ne sache pas que le pacte écologique écrit par l’ex présentateur d’Ushuaia traitât du nucléaire ! Il est vrai que les partenaires principaux de sa fondation, EDF, L’Oréal, TF1, ne sont pas des militants acharnés de la sortie du nucléaire !
La surprise a du être grande à la Fondation, puisque pas un mot ne figure sur cette importante déclaration de son ex chef,sur son blog.
Même des membres du gouvernement se sont convertis avant lui !
Quant à Eva Joly, elle n’a pas attendu d’être une future candidate pour combattre le nucléaire, en France et ailleurs. Depuis des années elle combat en faveur d’une sortie progressive du nucléaire, et cette semaine, elle n’a cessé, notamment sur le site du Nouvel Obs, d’intervenir sur ce thème.
Mais, pour l’instant, la plupart des journaux, écrits et télévisés, donnent excessivement la primeur au gentil écolo et passent sous silence les interventions autrement plus denses d’Eva Joly. La connaissance approfondie des méandres et des acteurs de l’information est efficace.
Souhaitons qu’une place plus juste soit offerte à la femme « éthique » par rapport à l’écolo « médiatique ».
De toute façon, adhérents et coopérateurs s’en chargeront !
PF