20 février
Au Sénégal, plus de 16% des terres cultivables sont attribués à 17 investisseurs privés, dont sept étrangers. Plus globalement, une étude réalisée par l’Institut International pour l’Environnement et le Developpement (IIED) a révélé que, depuis cinq ans, près de 2,5 millions d’hectares ont été achetés ou loués dans cinq pays subsahariens par des investisseurs, privés ou publics. Il s’agit du Mali (160 000 ha), du Ghana (450 000 ha), du Soudan (470 000 ha), de l’Éthiopie (600 000 ha) et de Madagascar (800 000 ha).
« Après avoir pris leurs ressources minières, leurs ressources halieutiques, allons nous leur allons leur prendre leur nourriture ? L’accaparement des terres est une nouvelle forme de colonisation, qui ne se cache même pas ! Le discours que je porte, aller vers une répartition plus juste des ressources n’est plus entendu ! », déclare Eva Joly, qui demande que les Nations Unies et la Banque Mondiale prennent un moratoire sur les acquisitions de terres par les pays développés. Qui demande aussi que des règles de transparence soient mises en place et qu’une instance de contrôle soit désignée, comme la FAO –Food and Agriculture Organization-.
Pour en savoir plus :
- L’étude de l’IIED est là : http://pubs.iied.org/12561IIED.html
- Février 2011, Cicodev Africa, l’Institut pour la Citoyenneté, les consommateurs et le développement en Afrique met l’accent sur l’impact sur les consommateurs de l’accaparement des terres en Afrique de l’Ouest. « Exporter ou nourrir les populations ».
Revue de presse :
- 12/02/2011, interview d’Eva Joly par Wal Fadjiri, « Le changement viendra par la résistance »,